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 Fall In Love ; The Story

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Love, Sex & City

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Masculin
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MessageSujet: Fall In Love ; The Story   Fall In Love ; The Story EmptyMer 28 Jan - 22:06

Fall In Love


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    « Après des années dans cette ville, j'ai compris que si mes amies et moi décrochions enfin notre conte de fées, ce serait la fin de l'histoire. Mais la vie vous réserve toujours des surprises ... »
    Carrie Bradshaw


    Voici un conte de la Saint-Valentin. Attendez-vous à tout.

    Une journaliste anglaise vient vivre à New York. Séduisante et spirituelle, elle a tout de suite des atomes crochus avec un beau parti comme on en voit tant à Manhattan. A quarante-deux ans, Tim est un banquier d'affaires qui gagne environ cinq millions de dollars par an. Pendant quinze jours, ils s'embrassent, se tiennent par la main et vont même jusqu'à consumer leurs désirs durant de chaudes nuits ... Et voilà que, par une chaude journée d'automne, il l'emmène voir la maison qu'il se fait construire dans les Hamptons.
    Ils examinent les plans avec l'architecte. « J'ai failli lui dire de mettre des barreaux à la rambarde du palier pour que les enfants ne risquent pas de tomber, me confie la journaliste. J'étais quasiment sûre que Tim allait me demander en mariage. » Le dimanche soir, Tim la dépose chez elle et lui rappelle qu'ils doivent dîner ensemble le mardi. Le mardi, il téléphone pour se décommander. N'ayant pas de nouvelles au bout de quinze jours, elle trouve le temps long et le rappelle. Il lui promet de lui faire signe avant la fin de la semaine.
    Bien entendu, elle n'a plus jamais entendu parler de lui. Le plus intéressant, à mon avis, c'est qu'elle n'a rien compris à ce qui lui était arrivé. En Angleterre, m'a-t-elle expliqué, le rendez-vous de chantier avec l'architecte aurait été lourd de signification. La lumière s'est faite alors dans mon esprit : mais bien sûr, elle est londonienne. Personne ne lui a expliqué la procédure de rupture en usage à Manhattan. Puis, je me suis dit : elle apprendra.


    Bienvenue dans l' ère de l'innocence perdue. Les lumières rutilantes de Manhattan brillent toujours, qu'avait choisies Edith Wharton comme toile de fond à ses romans d'amour qui nous faisaient battre le coeur, mais la scène est vide. Plus personne ne prend son petit déjeuner chez Tiffany, plus personne ne cultive le souvenir de ses aventures amoureuses. Non : aujourd'hui, nous avalons une tasse de café instantanée à 7 heures du matin avec une cigarette et essayons de les oublier aussi vite que possible. Comment en sommes-nous arrivés là ?
    Truman Capote avait parfaitement mis le doigt sur ce qui est devenu le dilemme des années quatre-vingt-dix et qui continue encore dans les deux-milles : l'alternative entre aimer et se caser. Dans Petit déjeuner chez Tiffany, Holly Golightly et Paul Varjak _ un homme et une femme entretenus _ ont chacun quelque chose à perdre en se rencontrant ; mais ils arrivent à surmonter les obstacles, et préfèrent l'Amour à l'Argent. Dans le Manhattan d'aujourd'hui, c'est assez rare. Nous sommes tous des hommes et des femmes sinon entretenus, du moins tenus par notre travail, par notre appartement et même, pour certains d'entre nous, par l'ordre des préséances chez Mortimer ou au Royalton, par le front de mer des Hamptons, par les meilleures places à Madison Square Garden. Et nous nous satisfaisons de cette ville. Se protéger, conclure une bonne affaire, voilà qui prime tout. Cupidon a fui les gratte-ciel, il est tombé du nid depuis bien longtemps.
    A quand remonte la dernière fois où vous avez entendu quelqu'un dire : « Je t'adore ! » sans ajouter l'inévitable (et souvent implicite) : « Qu'est-ce que je ferais sans un(e) ami(e) comme toi » ? La dernière fois où vous avez vu deux personnes se regarder dans les yeux sans penser : Oui, et alors ? Où vous avez entendu quelqu'un annoncer : « Je suis follement amoureux/se », sans vous dire aussitôt : Attends donc lundi matin ? Et, à Noël, quel est le film qui a le mieux rempli les salles, hormis les comédies de Tim Allen ? C'est Harcèlement, qui a attiré près de quinze millions de cinéphiles avides d'assister aux ébats sexuels forcés et sans émoi de maniaques de la promotion canapé ; un film que, loin d'illustrer l'idée que nous nous faisons de l'Amour, reflète parfaitement la nature des relations amoureuses à Manhattan.
    Manhattan est toujours aussi porté sur le cul ; mais après, on se lie d'amitié, on fait des affaires ensemble ; il n'est pas question d'histoire d'amour. De nos jours, on a des amis, des collègues, mais pas d'amants à proprement parler, même si on couché ensemble.
    Années après années, les jeunes femmes autour de la vingtaine arrivent à New York à la recherche des deux A : Articles de marques et Amour. Rapidement, on peut acquérir un don quasi inné pour dénicher les articles de marques. Nous n'avons plus qu'alors à nous concentrer sur la quête de l'Amour. Mais, repérer les contrefaçons en Amour n'est pas si facile ... Jusqu'à ceux que ce soit une évidence. C'est pour ça qu'on a besoin d'aide pour le découvrir, beaucoup d'aide, une aide qui est offerte par vos plus fidèles ami(e)s qui sont également à la recherche des deux A. Ainsi, à 20 ans, on cherche l'Amour, à 30 on tire des conclusions et à 40, on offre des cocktails aux jeunes femmes de 20 ans.
    Pour en revenir à la journaliste anglaise : six mois et quelques liaisons plus tard, après une brève aventure avec un homme qui l'appelait dès qu'il quittait New York pour lui dire qu'il la rappellerait à son retour mais « oubliait » de le faire, elle s'est fait sa propre philosophie. « A New York, la base des relations, c'est le détachement, dit-elle. Mais comment s'attache-t-on quand on sent le moment venu ? »
    On quitte la ville, mon chou.


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©️ Intégralement écrit par Guillaume – 2009
Passages du livre Sex & The City de Candace Bushnell
et du film Sex & The City Le Film de Mickael Patrick King
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